Depuis deux ans, le monde traverse une crise sanitaire qui bouleverse profondément notre rapport au soin. Ses acteurs en ont été durement éprouvés et nous mesurons chaque jour davantage leur mobilisation sans faille et leur importance cruciale. La mission d’information et d’évaluation dont j’ai eu l’honneur d’être rapporteur a permis de dresser le bilan provisoire d’une crise inédite et de mesurer les ressources et les défis du territoire parisien en matière de santé.
La santé à Paris ne saurait bien sûr être réduite ni à la réponse à la crise sanitaire, ni au capacitaire hospitalier ni même à la démographie médicale à Paris. Elle ne se limite pas à l’absence d’infirmité mais renvoie à un état global de bien-être, aussi bien physique que mental, comme l’entend l’Organisation mondiale de la santé : elle dépend donc d’un ensemble de facteurs interdépendants et nécessite de la part des décideurs politiques une prise en compte large, incluant les facteurs environnementaux et socio-économiques
Les auditions sur lesquelles se fonde le présent rapport ont permis d’illustrer l’inventivité des approches et le dynamisme des actions entreprises à Paris, dans leur diversité. Elles ont aussi mis en lumière un secteur en tension, confronté à des difficultés de recrutement, aux limitations de l’offre immobilière à Paris, ou aux logiques trop gestionnaires imposées par le cadre législatif et réglementaire national.
En tant que rapporteur, je salue l’esprit constructif qui a animé nos travaux et qui a abouti à de nombreuses propositions d’actions consensuelles et de grande qualité.
Ces propositions font écho aux préoccupations des acteurs de terrain interrogés et poursuivent les actions engagées par la Ville de Paris pour réduire les inégalités de santé et promouvoir cette dernière sous tous ses aspects; elles visent à enrichir la réflexion et les débats du Conseil de Paris en la matière. Je remercie au nom de la mission l’ensemble des personnes qui ont contribué à ce travail, notamment les personnes auditionnées, et je salue en particulier son président, mon collègue Jean-Pierre LECOQ.
