Campagne de vaccination contre la Covid 19 et au déploiement des tests salivaires dans les écoles parisiennes
Un an après le début de la pandémie, les autorités sanitaires vont-elles enfin mettre en place les mesures efficaces indispensables ? Ma question porte ainsi sur la campagne de vaccination à Paris et le déploiement des tests salivaires dans les écoles parisiennes.
L’évolution de la pandémie est, nous le savons, aujourd’hui très préoccupante. Le taux de contamination reste particulièrement élevé en Ile-de-France.
La situation hospitalière est alarmante, avec plus de 1000 personnes en réanimation dans notre région. De plus en plus d’interventions doivent désormais être reportées.
Dans ce contexte, nous savons tous que les outils les plus efficaces pour mettre fin à la pandémie de Covid 19, sans mettre à nouveau notre société sous cloche avec les conséquences économiques, sociales et humaines très dures que cela implique, est de vacciner le plus rapidement pour atteindre l’immunité collective et de tester le plus largement pour casser les chaines de contamination.
Nous nous réjouissons donc, après un week-end qui a vu la vaccination à Paris prendre plus d’ampleur, que le gouvernement rejoigne enfin la Ville sur la nécessité d’ouvrir de vrais centres de vaccination sur l’ensemble du territoire. Il s’agit de là de la bonne stratégie. Mais que d’atermoiements et de temps perdu !
En fin de semaine dernière, le Gouvernement annonçait le déblocage, pour le week-end, de 12.000 doses de vaccins supplémentaires pour les Parisiennes et les Parisiens, ce qui nécessitait une mobilisation sans faille d’un nombre important de personnels de la Ville. Ils ont été au rendez-vous et je tiens à les remercier au nom de mon groupe.
Mais cette accélération durera-t-elle ? L’État va-t-il continuer à donner la priorité aux départements les plus touchés, alors que nous apprenons chaque semaine de nouveaux retards dans la livraison des vaccins en Europe et en France ? Quelle visibilité donne-t-il pour les semaines qui viennent ? Outre cette course contre la montre, de fortes inégalités sociales d’accès à la vaccination demeurent et nous avons parfois encore du mal à toucher nos concitoyens les plus vulnérables. Des dispositifs adaptés vont-ils monter en puissance notamment les quartiers « politique de la ville » ? Car malgré les récents progrès, de nombreux Parisiens n’obtiennent toujours pas de rendez-vous pour se faire vacciner et certains ont renoncé à en rechercher.
En outre, une campagne de dépistages salivaires dans les écoles parisiennes a été lancée vendredi dernier, en partenariat avec l’Agence Régionale de Santé et le Rectorat de Paris. C’est un maillon indispensable pour mettre en œuvre la stratégie « tester-tracer-isoler » que nous promouvons depuis le début de l’épidémie.
Mais pour être vraiment efficace, il faut passer de l’expérimentation à la généralisation. C’est ce à quoi s’était engagé le ministre de l’Éducation nationale pour le retour des dernières vacances scolaires. Avez-vous des informations sur la mise en œuvre réelle de ces annonces gouvernementales ? Car nous réclamons de la transparence plutôt que de la communication
Pour lutter efficacement contre cette pandémie, le Gouvernement doit faire davantage confiance aux collectivités et mettre en œuvre des mesures territorialisées, qui s’adaptent à des réalités diverses. Nous avons besoin de vérité, de pragmatisme, de partenariat et d’anticipation : c’est ainsi que nous nous donnerons les moyens de vaincre la pandémie et d’ouvrir une nouvelle page.