En ce début d’année, Anne Hidalgo adresse ses vœux à toutes les Parisiennes et tous les Parisiens.
2024 fut mémorable à plus d’un titre, à commencer par les Jeux olympiques et paralympiques et la renaissance de Notre-Dame.
2025 sera l’année de l’accélération des projets pour Paris.
Bonne année 2025 !
Discours intégral des vœux d’Anne Hidalgo pour l’année 2025
Mercredi 15 janvier – Salons de l’Hôtel de Ville
Mesdames, Messieurs,
Très chers collègues,
Très cher Patrick,
Chers amis,
C’est avec une grande joie que je vous adresse mes meilleurs vœux de santé et de bonheur pour cette nouvelle année 2025.
Merci à Patrick Bloche, mon fidèle premier adjoint, sur qui je sais pouvoir compter. Avec Patrick, nous pouvons parfois donner l’impression d’être un vieux couple.
Il n’en est rien, tant nous sommes animés par la même passion, le bien commun des Parisiens.
Je veux, cher Patrick, te remercier pour ta fidélité, ta loyauté. C’est si rare. Merci à toi.
Je salue le travail exceptionnel mené par l’équipe municipale et l’ensemble de mes adjoints.
Merci à la majorité municipale à l’œuvre depuis 10 ans, et aux présidents de groupe qui l’animent : chère Fatoumata, cher Ian, chère Raphaëlle. Merci à toi très cher Rémi, mon président depuis plus de 10 ans.
J’aimerais aussi remercier très chaleureusement tous les maires d’arrondissement, les conseillers de Paris ainsi que les conseillers d’arrondissement, ceux de la majorité comme ceux de l’opposition.
Chers élus, vous avez la belle mission de faire vivre, dans le respect, la démocratie parisienne.
Merci bien sûr à notre Secrétaire générale, très chère Marie Villette, et à tes adjoints.
À travers elle, je veux exprimer ma profonde gratitude, aux directrices et aux directeurs, ainsi qu’aux 53 391 fonctionnaires qui sont le cœur battant du service public municipal.
Vous avez montré toute votre force et votre générosité au quotidien, et plus encore l’été dernier. Merci à vous !
Paris ne serait pas Paris sans celles et ceux qui, chaque jour, font vivre nos services publics municipaux avec dévouement et professionnalisme. Vous avez droit à toute notre reconnaissance et à notre respect.
Je tiens également à saluer la mémoire de l’ensemble des conseillères et des conseillers qui nous ont quittés cette année. Je pense tout particulièrement à notre ami, mon ami, Roger Madec.
Leur engagement pour Paris continuera de guider notre action.
Merci à Marc Guillaume, préfet de la Région Île de France, à Laurent Nuñez, préfet de Police. J’associe à mes remerciements le Commandant de la Brigade des sapeurs-pompiers de Paris, le général Arnaud de Cacqueray, ainsi que le Gouverneur militaire de Paris, Loïc Mizon.
Merci également à Patrick Ollier, président de la Métropole Grand Paris.
Merci à vous d’être à nos côtés, aux côtés des Parisiennes et des Parisiens. Merci d’avoir été là pour préparer les Jeux Olympiques et Paralympiques.
Mes amis, contre vents et marées, l’année 2024 a été une réussite pour Paris et pour notre équipe.
À commencer, bien sûr, par le brillant succès des Jeux Olympiques et Paralympiques.
Cet événement hors du commun a fait rayonner Paris aux yeux du monde et a transformé notre ville.
Dès la cérémonie d’ouverture du 26 juillet sur la Seine, nous savions que ces Jeux seraient un moment historique. Nous savons désormais que Sainte-Anne pluvieuse, Olympiade heureuse.
Avant cela, la flamme olympique s’est répandue partout.
Elle a traversé les mers, les villes, les villages de France et des Outre-mer.
Quel lien indéfectible elle a noué entre nous et partout dans le pays, elle a fait Nation !
Quel engouement populaire et festif !
Quel grand moment de joie et de fraternité républicaine !
Les Jeux de Paris continueront à vivre dans nos mémoires : leur héritage matériel et immatériel est considérable.
Je pense aux anneaux olympiques sur la tour Eiffel, anneaux que je souhaite conserver jusqu’en 2028, aux Agitos, aux statues des grandes femmes de l’Histoire qui trouveront leur place rue de la Chapelle.
Je pense aussi à la nouvelle voie dédiée au covoiturage sur le périphérique ou encore à la sublime vasque, qui a tant émerveillé au jardin des Tuileries.
Je travaille étroitement avec le Président de la République, pour continuer à faire vivre cet héritage matériel, en particulier la vasque que nous reverrons dans le ciel de Paris.
Merci à Marc Guillaume, préfet de la région Île-de-France, d’y prendre toute sa part.
Les Jeux, c’est également de nombreux équipements sportifs qui ont pu être construits, ou rénovés : c’est un nouveau terrain de cécifoot dans le 14ème arrondissement, l’Aréna de la Chapelle, le centre sportif des Poissonniers, Ladoumègue, la piscine Vallerey ou le stade Pierre de Coubertin mais aussi plus de 60 terrains sportifs de quartier.
Les Jeux, c’est aussi plus de vélo dans Paris. Ce n’est pas pour rien que Paris est aujourd’hui la meilleure ville au monde pour faire du vélo !
Nous remportons la palme dans tous les classements internationaux devant Amsterdam et Copenhague ! Vous vous rendez compte.
Les Jeux Olympiques et Paralympiques ont également renforcé l’accessibilité.
Les Jeux ont révélé la beauté exceptionnelle de notre patrimoine où chacun pouvait flâner en toute liberté et en toute sécurité.
Cet été, nous avons retrouvé la joie et la fierté d’être ensemble, de faire la fête. C’est l’un des plus beaux legs des Jeux.
Nous avons tous ressenti cette joie au fond de nous-mêmes, et aussi collectivement.
Et cela nous rend plus forts que nous l’imaginions pour affronter les épreuves.
Oui, nous nous sommes retrouvés, oui nous nous sommes dépassés.
Avec cette force et cette générosité, je vous le dis, nous pourrons relever et affronter les défis du siècle.
D’ailleurs, la presse internationale ne s’y est pas trompée.
Ce que nous avons démontré en 2024 est grand, même si certains voulaient comme souvent, nous tirer vers le bas. Dans un monde où la démocratie est en danger, nos valeurs sont solides.
Les maires d’arrondissement et l’équipe municipale le savent : Paris est magnifique et complexe. Notre ville se respecte et se comprend avec subtilité et délicatesse.
Paris est politique, parce que Paris reste un phare pour les amoureux des libertés et de la démocratie.
C’est aussi la leçon des Jeux de Paris.
Mes chers amis,
Cet été a également été marqué par les 80 ans de la Libération de Paris. Avec cette grande fête populaire, ces 24 et 25 août furent un moment de mémoire et de fierté collective, qui nous a renvoyé à notre histoire, celle d’une ville libre et humaniste par-dessus tout.
Comme nous le rappelait Victor Hugo : “Vouloir toujours ; c’est le fait de Paris. Vous croyez qu’il dort, non, il veut.”
Alors que nous allons honorer cette année au mois de mai les 140 ans de la disparition du grand poète, ses mots résonnent tout particulièrement. Nous irons à Guernesey avec des scolaires et des élus pour saluer sa mémoire et son message, là où il a vécu l’exil, à Hauteville House, à présent propriété de la ville après un legs familial.
Il y a quelques semaines, Paris a également retrouvé son joyau avec la réouverture tant attendue de Notre-Dame, sa cathédrale.
C’est un message fort que nous avons, là encore, adressé au monde.
Mes chers amis,
L’année écoulée, par ses crises géopolitiques, humanitaires et sociales, nous a brutalement rappelé que notre ville est connectée, et que Paris pense et vibre en permanence avec les soubresauts du monde.
L’année qui s’ouvre nous plonge dans de nombreuses incertitudes.
J’ai comme vous tous une pensée particulière pour Mayotte et nos compatriotes, qui endurent une détresse profonde et attendent des réponses concrètes à la mesure du drame humain qui s’y joue.
Là-bas, ce sont des milliers de nos concitoyens qui n’ont toujours pas accès à des conditions de vie dignes.
Comme j’ai pu le dire au président du conseil départemental de Mayotte, Ben Issa Ousséni, Paris se tient aux côtés des Mahorais, avec la mise en place de solutions d’hébergement pour les étudiants et leurs familles qui vivent ici. Nous savons combien ce soutien est vital pour ces jeunes qui se retrouvent loin des leurs.
Nous mettrons également à disposition nos talentueux agents : nos ingénieurs, nos bûcherons, nos architectes, entre autres, dont Mayotte a tant besoin. La situation à Mayotte n’est malheureusement pas isolée. Et dire que certains ne voient toujours pas le lien entre la répétition des catastrophes naturelles et le changement climatique.
Comme le disait Jacques Chirac, mon prédécesseur : « la planète brûle et nous regardons ailleurs ».
Je pense aux inondations dévastatrices dans le Nord de la France, à celles qui ont touché si durement Valence cet automne, mais également aux incendies ravageurs qui frappent aujourd’hui si durement Los Angeles.
Paris se tient à leurs côtés.
Partout ailleurs, les tensions internationales s’intensifient. Les populismes gagnent du terrain, et les ingérences orchestrées par des dictateurs et des semeurs de haine sont de plus en plus menaçantes.
Les récents attentats tragiques à Magdebourg, en Allemagne, à la Nouvelle-Orléans, ainsi que les conflits dévastateurs qui déchirent les peuples en sont de tristes illustrations.
En Ukraine, le peuple continue de résister avec un courage admirable depuis près de trois ans.
Au-delà des destructions massives causées partout dans les villes par les bombardements russes, je pense aux millions de femmes et d’hommes – soldats et civils – qui se mobilisent sur le front sans relâche, souvent au prix de leur vie.
Les maires sont là encore aux côtés de leurs concitoyens pour leur apporter soutien et réconfort.
Depuis le début de la guerre, je me suis rendue à 5 reprises à Kyiv pour leur témoigner, à chaque fois, notre amitié indéfectible, pour leur apporter notre aide dans l’épreuve.
Vous pouvez compter sur moi. Nous sommes aux côtés des Ukrainiens qui se battent pour notre liberté. Car leur liberté est la nôtre. Le sort de l’Europe se joue notamment en Ukraine.
Mes chers amis,
Je pense aussi aux Israéliens, endeuillés par les massacres du 7 octobre, et aux otages encore retenus dans des conditions inhumaines par le Hamas. Je pense à leurs familles. Paris continuera sans relâche d’appeler à leur libération immédiate et sans conditions.
À Gaza, les habitants subissent des bombardements incessants, au mépris du droit international et du droit de la guerre, qui exigent la protection des populations civiles et de l’aide humanitaire.
Paris continue de soutenir l’aide d’urgence et l’établissement d’une trêve humanitaire.
Car comme vous le savez, j’attache une grande importance à la recherche d’une solution pacifique à ce conflit.
La capacité à dialoguer, à faire preuve d’empathie et de sincérité, à prendre du recul et à rechercher des solutions pour instaurer une paix juste et durable, dans les frontières reconnues et acceptées par toutes les parties prenantes, est essentielle pour qu’un jour deux États puissent coexister pacifiquement côte à côte.
Cette solution à deux États, qui est celle de la diplomatie française, nous la défendons depuis toujours. Elle est la seule qui puisse, à terme, mettre fin à ce conflit.
C’est pour cette raison que nous coorganiserons, avec l’association les Guerrières de la Paix, une grande conférence associant des militants de la paix israéliens et palestiniens, mais également des maires israéliens et palestiniens.
Elle se tiendra à l’Hôtel de ville le 16 avril, 3 semaines avant une rencontre à Jérusalem des mouvements palestiniens et israéliens en faveur de la Paix.
Mes chers amis,
Je n’oublie pas nos amis arméniens, toujours menacés par le régime azerbaïdjanais, et aux plus de 100 000 habitants du Haut-Karabagh, aujourd’hui citoyens d’honneur de Paris, déracinés et victimes d’un nettoyage ethnique.
Enfin, je pense aux femmes afghanes désormais emmurées dans l’obscurité, persécutées pour le simple fait d’être femmes.
Leurs droits fondamentaux, leurs libertés de danser, de chanter, d’aller à l’école, de pouvoir travailler, bref de vivre tout simplement, se sont brisés face à une régression sans précédent ; non, il n’y a pas de talibans modérés.
Ce sont tant de rêves et de destins fracturés !
En 2024, 31 iraniennes ont été exécutées : un chiffre tragique, et surtout inédit.
La lutte courageuse des femmes iraniennes pour la liberté, au péril de leurs vies, force l’admiration. Nous continuerons de les soutenir. Nous continuerons à affirmer : Femme, Vie, Liberté.
Paris est et restera solidaire face à ces drames humains, portée par un engagement inébranlable pour la paix, la justice et la dignité.
Mes chers amis,
2025 n’est pas une année comme les autres.
2025 marque le 10ᵉ anniversaire des attentats de Charlie, de Montrouge et de l’Hyper Cacher, que nous venons de commémorer.
Dix ans après, je suis toujours Charlie. Nous sommes toujours Charlie.
Cette décennie n’a pas ébranlé nos convictions.
Au contraire, elle les a renforcées.
Nous n’avons pas mis un genou à terre.
Notre attachement indéfectible à la liberté d’expression, à la liberté de la presse, notre engagement pour la tolérance et le vivre-ensemble, notre détermination dans la lutte contre le racisme et l’antisémitisme, notre défense inlassable des valeurs humanistes face à l’obscurantisme et la haine restent intactes.
L’esprit Charlie, c’est tout cela à la fois. Il ne m’a jamais quittée, il ne nous a jamais quittés.
2025 devra être une année décisive pour la maison du dessin de la presse. J’invite l’État à signer sans tarder la convention avec la Ville, qui met à disposition une école publique du 6ème arrondissement. Nous avons déjà perdu trop de temps.
En hommage aux dessinateurs de presse, une exposition de dessins consacrée à l’écologie du regretté TIGNOUS, sera présentée à l’Académie du Climat.
Tirée de son livre ÉCOJOLIE, elle illustrera, avec sensibilité, le pouvoir du dessin engagé, au service d’une des plus grandes causes de notre époque.
Alors que le début de l’année est marqué par le 80e anniversaire de la libération des camps, et que je m’apprête à me rendre, comme chaque année, avec une délégation d’élus à Auschwitz, à l’initiative du mémorial de la Shoah. Je me dois de rappeler une chose.
L’antisémitisme est malheureusement toujours là, rampant, sous de nouveaux visages, de nouveaux masques. Vous pouvez compter sur mon entière mobilisation pour le combattre.
J’ai une pensée émue pour mon ami Gil Taïeb, vice-président du CRIF, qui n’a cessé de lutter contre cette haine. Un prix de la ville portera son nom. Il récompensera chaque année des initiatives qui s’illustrent contre l’antisémitisme.
La résurgence de l’antisémitisme au cours des dernières années est une réalité grave qu’on ne peut minimiser. Je pense aux crimes commis par l’islamisme radical bien sûr, mais aussi aux vagues de propos antisémites amplifiées par les réseaux sociaux et à toutes les formes de haine et de rejet qui, au quotidien, sèment la peur, nourrissent le chaos et fracturent notre pays.
Mes chers amis,
En novembre, déjà, ce sera également le 10ème anniversaire des attentats qui ont endeuillé Saint-Denis et Paris. Nous avons encore tous en mémoire cette funeste soirée.
Après avoir voulu attaquer notre liberté d’expression, nos policiers et la communauté juive, les terroristes ont assassiné celles et ceux qui se réunissaient pour célébrer la vie, fêter un anniversaire, pour partager un moment de joie, pour profiter de Paris, de ses terrasses, de ses cafés, de sa musique.
Ils ont voulu attaquer notre façon de vivre.
Paris est plus forte que la haine.
Face à la barbarie islamiste, Paris est restée debout, et plus unie que jamais.
Place Saint-Gervais, à deux pas de l’Hôtel de ville, nous inaugurerons le 13 novembre prochain, le jardin mémoriel en l’hommage des victimes des attentats de novembre. Je salue le travail exceptionnel réalisé avec les associations Life for Paris et 13 onze 15 – Fraternité et vérité.
Paris restera toujours une fête. Paris demeure, plus que jamais, aux côtés des familles.
Mes chers amis,
Nous allons célébrer les 10 ans des Accords de Paris. Alors même que le changement climatique demeure un défi colossal, préparons-nous : le Président Trump a la ferme intention de sortir, à nouveau, de cet accord international fondamental.
D’autres pays suivront. C’est une très mauvaise nouvelle pour la planète, à laquelle il faut nous préparer. Et donc résister.
Pour célébrer les 10 ans de la COP, nous organiserons à l’Hôtel de Ville l’exposition « De Paris à Belém », présentant les grandes transformations engagées par les Villes et leurs habitants pour la biodiversité, le climat, la qualité de l’air, de l’eau. Bref, pour protéger notre planète.
Parce que les villes agissent depuis 10 ans : nous en mesurons les résultats.
Quand on agit, ça marche !
Enfin et surtout, face à l’urgence climatique, 10 ans après l’Accord de Paris, les maires seront présents en nombre à Belém pour la COP 30, afin de démontrer leur engagement à faire plus dans le respect de l’accord de Paris.
La COP de Belém sera déterminante. Face aux dérèglements géopolitiques et climatiques, Belém sera le sommet de l’espoir.
Parce que c’est avant tout l’Accord de Paris, Paris fera tout ce qui est en son pouvoir pour faire vivre cet engagement envers les générations futures. C’est notre devoir. Cet engagement sera citoyen, avec les Parisiennes et les Parisiens.
Nous continuerons à soutenir celles et ceux qui se battent pour protéger la nature. Je pense à Paul Watson, auquel le Conseil de Paris a décerné la citoyenneté d’honneur alors qu’il était encore emprisonné.
À notre immense satisfaction, il est aujourd’hui libre, et j’aurai bientôt le bonheur et la joie de lui remettre cette distinction en personne. Il a hâte, tout comme moi. Je sais combien Paris compte dans sa vie.
En 2025, Paris reste pleinement engagée au sein de l’Association Internationale des Maires Francophones. La diplomatie des villes sera au cœur de notre action.
La diplomatie internationale arrive à un point de bascule déterminant et nous rappelle une chose essentielle : le mandat municipal dépasse nos frontières et doit être moteur à l’international.
Notre mandat est indissociable de la défense des droits humains. Et j’ai une pensée émue pour l’écrivain Boualem Sansal, arrêté le 16 novembre dernier. Son engagement pour la liberté d’expression et la pertinence de son œuvre nous sont chers. Il a tout mon soutien.
Mes chers amis,
Avant de présenter les priorités et les temps forts de l’année 2025, je tiens à revenir sur la méthode.
Vous l’aurez remarqué, les femmes en politique sont très souvent confrontées à la critique de la méthode. C’est une constante.
Avec elles, c’est toujours et depuis longtemps trop ceci, pas assez cela, jamais le bon moment, jamais le bon mot. Bref, cela ne va jamais.
Nous n’allons pas changer et je ne changerai pas de méthode. Elle est indissociable de nos résultats, aujourd’hui largement reconnus.
Nous le savons, tous ceux qui se laissent impressionner, qui ont peur de la violence des attaques, ceux qui par calcul essayent d’éviter les coups pour ne pas « s’abîmer », tous ceux qui face aux grands défis que nous affrontons prônent l’eau tiède comme méthode ont échoué et échoueront. Ils savent qu’ils racontent des craques.
Les voies sur berges, on nous avait dit que ce ne serait pas possible, nous l’avons fait.
Le plan vélo, on nous avait dit que ce ne serait pas possible, nous le faisons.
La transformation de la porte de la Chapelle, Cher Éric, on nous avait dit que ce ne serait pas possible, nous l’avons faite.
Les 25% de logements sociaux, on nous avait dit que ce ne serait pas possible, nous l’avons fait.
La transformation spectaculaire de la rue de Rivoli, on nous avait dit que ce ne serait pas possible, nous l’avons faite.
La baisse de la pollution à Paris et sur le périphérique, on nous avait dit que ce ne serait pas possible, nous l’avons faite.
La police municipale, on nous avait dit que ce ne serait pas possible, nous l’avons faite.
La réduction de la vitesse et la voie réservée sur le périphérique, on nous avait dit que ce ne serait pas possible, nous l’avons faite.
La transformation de la place de la Concorde, on nous avait dit que ce ne serait pas possible, que j’allais dans le mur, nous la ferons.
Ah oui, c’est vrai, il y a une chose que nous n’avons pas faite et que nous ne ferons pas : nous ne vendrons pas le Parc des Princes parce que c’est le patrimoine des Parisiennes et des Parisiens.
Alors oui, mes amis, je pourrais vous dire que 2025 sera une année tranquille et apaisée, vous ne me croiriez pas et vous auriez raison.
Alors en 2025, nous allons accélérer. Attachez vos ceintures.
Paris continuera sa transformation écologique. Il y a urgence.
De nouveaux jardins ouvriront, comme celui de Gabriel Lamé dans le 12ème, le jardin Laure Albin Guillot dans le 13ème ; d’autres seront agrandis, comme le parc de Choisy et le square Marie Curie, pour le plus grand bonheur des habitantes et des habitants du 13ème arrondissement.
La petite ceinture, réserve de biodiversité, va s’agrandir avec l’ouverture de deux nouveaux tronçons, Georges Brassens et la Ferme du Rail, pour offrir aux promeneurs davantage de nature.
Et puis, partout dans Paris, de nouvelles rues et places piétonnes, végétalisées, vont voir le jour. Pas moins de 120 opérations de ce type, oui, je dis bien 120, seront réalisées dans les 12 prochains mois, avec des projets emblématiques comme la piétonnisation de la Butte Montmartre dans le 18ème.
Parce que les arbres sont nos véritables alliés face au changement climatique, nous aurons d’ici 2026 planté 170 000 nouveaux arbres, par rapport à 2020.
D’ici à la fin de 2025, deux nouvelles forêts urbaines verront le jour, l’une sur le parvis de l’Hôtel de Ville où les arbres ont commencé à être plantés ce matin, l’autre place du Colonel Fabien. Et pourtant, on nous avait dit que ce ne serait pas possible, et que cet engagement ne serait pas tenu.
Mes chers amis,
Nous continuons le Plan Vélo en ouvrant de nouvelles pistes cyclables en particulier rue Réaumur, avenue Parmentier, place Stalingrad ou encore avenue de la Porte Chaumont.
Ces aménagements s’accompagneront d’une sécurisation des carrefours, pour protéger cyclistes et piétons. Nous y travaillons avec les associations et la préfecture de police.
Car nous le savons, la voiture tue.
Le tragique décès de Paul Varry, ce jeune cycliste brutalement assassiné par un automobiliste, nous l’a douloureusement rappelé. En 2025, son nom sera gravé à jamais dans la mémoire de Paris.
C’est aussi par nos actions que nous devons honorer son combat, en réduisant la place de la voiture et en protégeant les vies.
Nous travaillons main dans la main avec Jean Castex pour que le bus reste un mode de transport collectif essentiel.
La Porte de Montreuil, la Place de la Concorde et le parvis de Notre Dame seront transformés, laissant place à des espaces plus verts et plus adaptés aux conséquences du dérèglement climatique.
Mes chers amis,
L’année 2025 sera l’année de la Seine.
Elle est bien plus qu’un fleuve.
Elle est l’âme vibrante de notre ville, le berceau de Paris, une source d’inspiration et d’espoir.
Le Seine est un lieu de vie, de rencontres, de contemplation. Elle est un fil conducteur qui unit les rives et les quartiers.
Quelle joie que la baignade dans notre beau fleuve devienne une réalité dès l’été 2025 !
Les Parisiens pourront se baigner au Bras Marie, au Bras de Grenelle et à Bercy. Soit, au Centre, à l’Ouest et à l’Est de Paris.
La Seine mérite des droits, comme l’a brillamment illustré le procès fictif organisé en décembre. Et nous avons des devoirs envers la Seine.
Lors du prochain Conseil de Paris, je proposerai d’accorder à la Seine la citoyenneté d’honneur. Ce sera une première étape vers une véritable reconnaissance de ses droits.
En mars prochain, comme je l’ai annoncé, nous organiserons une convention citoyenne dédiée à la Seine.
Mon ambition est qu’ils élaborent une proposition de loi audacieuse consacrant les droits de la Seine.
Ce nouveau rapport au fleuve est une étape décisive dans le nouvel équilibre que nous construisons avec la nature. Ce n’est pas la seule.
Dès février, de nouvelles mesures ambitieuses pour la biodiversité seront présentées au Conseil de Paris, afin de favoriser l’accueil et la protection de la faune et de la flore sauvage, notamment les hérissons, grâce à la création d’une ferme qui leur est destinée, dans le bois de Vincennes.
Parce que l’animal révèle la part d’humanité que chacun à en soi.
Je pense aux kilomètres de haies, qui seront déployés dans chaque arrondissement, et qui permettront aux oiseaux de trouver refuge.
Et puis, la place de l’animal en Ville c’est aussi naturellement celle des compagnons des Parisiennes et Parisiens.
Nous ouvrirons le 4 février, dans le parc de Bercy, une maison tout à fait inédite qui leur sera consacrée.
Chacun pourra y retrouver des permanences de vétérinaires, des ateliers consacrés aux soins des animaux, et des espaces de dialogue et de débats pour faire progresser le respect des droits des animaux et leur bien-être.
J’ai toujours défendu l’idée selon laquelle transition écologique et justice sociale étaient indissociables.
C’est pourquoi, cette année encore, nous continuerons d’offrir à chaque Parisienne et à chaque Parisien des services publics accessibles et de qualité.
Si 2024 a consacré Paris comme une ville-monde avec les Jeux Olympiques et Paralympiques, la proximité sera le fil conducteur de notre action en 2025.
La Ville du quart d’heure. Oui, la ville du quart d’heure.
Cette année, les Parisiens vont pouvoir profiter de la réouverture du gymnase Garancière dans le 6ème, de la rénovation de la salle Olympe de Gouges dans le 11ème, de la nouvelle médiathèque Virginia Woolf dans le 13ème, de l’extension du conservatoire Chopin dans le 15ème, de la piscine Belliard dans le 18ème, de la crèche du capitaine Marchal dans le 20ème.
La liste est longue.
Parmi ces services de proximité, je veux insister sur les fruits de notre investissement en matière d’accès aux soins.
C’était un engagement fort que j’avais pris au sortir de la crise sanitaire en créant la Direction de la santé publique.
Quatre ans plus tard, les résultats sont là : en 2025, nous ouvrirons trois nouvelles maisons de santé pour garantir l’accès à un généraliste de secteur 1, ainsi que trois maisons sport-santé, dans les 13ème, 18ème et 20ème arrondissements.
À cela s’ajouteront deux espaces entièrement dédiés à la santé de l’enfant à la Goutte d’Or, et dans le 20e à la Halte-Garderie Tourelles.
Par ailleurs, trois centres de PMI rouvriront cette année après restructuration, aux Périchaux dans le 15ème, à Exelmans dans le 16ème et à Wagram dans le 17ème.
Mes chers amis,
Cette année, 600 nouveaux agents seront recrutés pour garantir la sécurité et la tranquillité du quotidien. Ce qui portera à 3400 les effectifs de la police municipale d’ici la fin 2025.
Cette police municipale constitue un formidable acquis de cette mandature qui aujourd’hui, je crois pouvoir le dire, fait l’unanimité au nom de tous les maires d’arrondissement.
Avec la ville du quart d’heure, chaque Parisien aura un policier municipal comme référent sécurité de quartier accessible. Ainsi qu’un autre référent de quartier, celui-ci chargé de l’entretien, de la propreté des rues et des jardins.
Et dès le prochain Conseil de Paris, j’accorderai de nouveaux pouvoirs aux maires d’arrondissement.
Ils seront renforcés en matière de propreté, d’entretien de nos rues, d’attribution des subventions, d’animation de la vie locale et d’urgence sociale pour la prise en charge des personnes les plus vulnérables. C’est concret !
Les enfants et les familles sont toujours au cœur de nos priorités, cher Patrick, avec la création, cette année, de 49 nouvelles Cours Oasis dans les crèches et les écoles, qui s’ajouteront aux plus de 160 déjà existantes. Cela portera à plus de 200 le nombre de Cours Oasis réalisées à la fin de l’année.
Nous nous étions également engagés à investir le terrain des nouvelles pédagogies. Promesse tenue avec l’école du numérique Tumo, de l’Académie du Climat et de l’Académie des Langues.
Nous allons continuer !
Après l’école dehors, l’école sur l’eau ! Oui, dans l’année qui s’ouvre, nous lancerons un chantier participatif inédit : le Fluctuat. Celui-ci consistera en la réhabilitation d’une péniche en bois low tech.
Ce projet municipal citoyen permettra aux jeunes parisiens d’apprendre sur l’eau, d’y naviguer un jour et de comprendre leur fleuve, afin de mieux le protéger et le faire vivre.
Je reviendrai très vite vers vous pour vous présenter en détail ce nouveau très beau projet pédagogique Fluctuat.
Mes chers amis,
Après les Jeux Olympiques et Paralympiques, nous continuons d’investir dans le sport, en soutenant nos formidables clubs parisiens.
Je formule le vœu, puisque c’est la période, que les deux grands clubs de football de notre ville s’inscrivent encore plus durablement à Paris, et au plus haut niveau.
Je souhaite au Paris FC d’accéder à la Ligue 1 et de remporter de belles victoires en 2025, tout comme au Paris Saint-Germain.
Je n’oublie pas le Paris Basket, qui connaît une formidable dynamique. Merci aux centaines de clubs amateurs, à ceux qui ont ouvert des sections handisports et à l’ensemble des bénévoles qui les font vivre dans nos 400 équipements municipaux.
Quelle chance nous avons, de pouvoir compter sur un tel engagement collectif au service de la jeunesse, et du dépassement de soi !
Mes chers amis,
Malgré un contexte budgétaire contraint, nos priorités demeurent : les transports publics resteront gratuits pour tous les jeunes Parisiens, les séniors et les personnes en situation de handicap.
Nos engagements restent fermes : des repas de cantine à partir de 13 centimes, la gratuité des activités périscolaires, et pour chaque élève de CP des écoles publiques, un kit complet de fournitures scolaires à la rentrée. Tout simplement pour préserver le pouvoir d’achat des Parisiens.
Je vous le dis : agir au plus près des habitants, c’est aussi renforcer les liens, lutter contre la solitude et cultiver une ville plus solidaire.
Face à la crise du logement, nous agissons concrètement.
En 2024, nous avons notamment transformé l’ancienne école Télécom Paris en 386 logements étudiants et 95 logements sociaux familiaux.
En 2025, plusieurs projets importants verront le jour. Dans le 17ème arrondissement, nous transformerons un ancien garage en 100 logements sociaux. A Python-Duvernois, nous inaugurerons 105 nouveaux logements, dont 88 logements sociaux.
Dans le 16ème arrondissement, la Caserne Exelmans accueillera 50 logements sociaux.
Au total, 3 000 nouveaux logements sociaux et à prix abordable seront livrés en 2025. Et le lancement de notre foncière permettra aux classes moyennes d’accéder à des logements 25 % moins chers que les prix du marché.
Paris continuera de se battre pour que les locataires parisiens puissent être protégés.
Je le dis, l’expérimentation de l’encadrement des loyers autorisée par la loi jusqu’en novembre 2026 doit se poursuivre ! Nous continuerons avec détermination à lutter contre les plateformes locatives comme Airbnb qui abîment notre ville et nous ont fait perdre tant de logements.
Mes chers amis,
Pour les classes moyennes et les plus fragiles d’entre nous, Paris continuera d’être une ville qui protège ses familles, ses aînés.
C’est pourquoi nous recruterons plus d’une centaine de nouveaux postes au sein de nos EHPAD.
C’est également l’objectif de la première semaine « Paris protège », que nous organiserons début février, pour sensibiliser et informer les adultes vulnérables sur les moyens de se prémunir contre toutes les formes d’abus et de maltraitance.
Comme toutes les grandes villes, Paris est confrontée à une situation inédite, préoccupante et qui semble s’installer dans la durée : plus de 3000 personnes sont ainsi contraintes de dormir à la rue, faute de capacités d’hébergement.
Fidèle à sa tradition humaniste, Paris accueille les familles à la rue dans l’ancien lycée Valadon dans le 18ème arrondissement, et depuis quelques semaines dans l’ancienne crèche des Rigoles dans le 20ème.
Nous continuerons d’agir. Nous allons ouvrir de nouveaux lieux d’accueil, notamment en transformant bientôt l’ancienne école Verneuil, dans le 7ème arrondissement, pour y accueillir des familles avec enfants.
Dans quelques jours, le 23 janvier, nous organiserons la 8ème Nuit de la Solidarité. C’est un moment essentiel pour la faire vivre au quotidien.
Cette action, reprise par plus d’une trentaine de communes de la métropole, prend de plus en plus d’ampleur. C’est une bonne chose.
Je soutiens pleinement la proposition de loi du sénateur Rémi Féraud sur la Nuit de la Solidarité.
Mes chers amis,
Alors que le monde se replie sur lui-même, que les idées conservatrices et réactionnaires gagnent de plus en plus de terrain, et que la révolution numérique brouille nos repères, il est plus urgent que jamais de porter haut l’étendard de la culture.
Il y a maintenant un siècle, les surréalistes nous ont fait comprendre que notre vision du monde était une interprétation du réel. Chacun d’entre nous voit les couleurs à sa façon, mais nous avons communément défini une palette. Nous savons la décrire.
La culture à Paris, c’est cette palette riche de diversités, de sensibilités, d’idées nouvelles ou renouvelées. C’est pour cela que nous ouvrirons une nouvelle bibliothèque, et un nouveau conservatoire.
Nous ouvrirons aussi les portes de nos théâtres par le festival de la place du Châtelet. Nous ferons sortir l’art dans la rue.
Le soir de la Nuit blanche, le 7 juin prochain, Valérie Donzelli va faire son cinéma dans les rues de Paris.
Et comment oublier nos musées, qui vont nous proposer des rencontres extraordinaires avec des artistes singuliers et amoureux de Paris – Agnès Varda, Sebastiao Salgado, Matisse.
L’accès aux collections permanentes de nos musées restera gratuit, tout comme Notre-Dame, semble-t-il. Je me réjouis du message du Pape François.
Mes chers amis,
Cet été s’annonce une fois de plus joyeux et populaire, grâce à une nouvelle saison festive qui va à nouveau nous rassembler.
Paris Plages se parera des couleurs brésiliennes et investira de nouveaux arrondissements. Vous y retrouverez ce qui a fait le succès des Jeux : des diffusions d’épreuves et de nombreux moments festifs et sportifs, comme le Tour de France.
Paris continuera d’être une fête, avec le Bal de l’Amour, la Nuit Blanche, et la grande fête de la Seine, organisée un an après la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques.
Animations gratuites, moments de partage et de découverte rythmeront l’été 2025, pensé pour les enfants, les familles et tous ceux qui aiment Paris et son fleuve.
Nous avons délibérément choisi d’augmenter le budget de la culture.
La culture bâtit les rêves, la joie, l’avenir.
Dans les temps difficiles, il faut lui donner plus de moyens.
Nous avons confiance dans la culture et dans les artistes quand d’autres s’en méfient.
Dans le 19ème arrondissement, conformément à nos engagements et à l’occasion du nouvel an berbère fêté le 12 janvier, la ville s’honorera d’accompagner les associations berbères en ouvrant un centre des cultures berbères au sein de l’ancien lycée Brassens.
Au Théâtre du Châtelet, Olivier Py relèvera un pari audacieux : offrir, dans la tradition populaire de l’Opéra, un spectacle de haute qualité, accessible à toutes et tous.
Célébrer la culture ne saurait se limiter à son rayonnement contemporain.
Cela implique aussi de préserver et magnifier notre patrimoine unique.
Ainsi, de nombreux chantiers vont démarrer pour rendre tout leur éclat à des lieux emblématiques. Après la façade sud, la façade nord de l’église de la Madeleine, le clocher de l’église Saint-Gervais, la flèche de Saint-Bernard de la Chapelle et la fontaine Saint-Michel, entre autres, retrouveront bientôt leur splendeur.
Et parce que Paris écrit aussi son histoire à travers les noms et les lieux qui honorent les grandes figures de notre mémoire ; en 2025, l’école de la rue du Fauconnier dans le 4e, portera le beau nom de Raphaël Esrail, en hommage à ce grand ami, ancien Président des déportés d’Auschwitz et ardent défenseur de la mémoire de la Shoah.
Il y aura d’autres moments forts : le square « Berlin – Willy Brandt », le parvis « Robert-Badinter » devant le Tribunal de Paris, ou encore la passerelle Jim-Morrison, auxquelles s’ajouteront Jane Birkin, Maryse Condée, Anouk Aimée et Madeleine Riffaud, à qui nous devons tant.
Mes chers amis,
Dans un moment aussi fragile où notre démocratie traverse une crise sans précédent, je veux réaffirmer mon soutien aux artistes, aux associations, aux syndicats, aux défenseurs de l’État de droit et des droits humains, mais aussi aux collectifs et aux clubs sportifs.
Ils sont des acteurs essentiels de notre démocratie, et doivent nous aider à faire vivre un esprit de résistance.
Car oui, je le dis : dans cette période de crise démocratique sans précédent, les artistes ont une responsabilité particulière. Ils doivent faire face.
Quelle fierté de voir leur engagement sur scène, au théâtre de la Concorde dirigé par Elsa Boublil, au théâtre Sarah Bernhardt dont Emmanuel Demarcy-Mota assure avec talent la transformation depuis si longtemps, ou, enfin, lors de l’exposition We are here au Petit Palais !
Nous continuerons à porter notre idéal de démocratie, avec ses débats, ses disputes, ses controverses ; ses avancées, ses progrès.
À l’occasion des 20 ans de la grande loi de février 2005 sur le handicap, Paris présentera de nouvelles mesures pour accélérer et amplifier l’accessibilité et réunira le 3 février la première conférence internationale de l’accessibilité universelle.
Je salue également l’Assemblée citoyenne de Paris présente à nos côtés aujourd’hui.
Elle joue un rôle essentiel, en élaborant vœux et délibérations citoyennes.
Après avoir travaillé sur les rues-jardins et l’accompagnement des sans-abri, les citoyens présenteront, cet été, des propositions pour lutter contre la crise démocratique et la solitude.
Le 23 mars prochain, les Parisiennes et Parisiens seront de nouveau invités aux urnes pour la 3ème votation citoyenne.
Elle portera sur les rues-jardins, rejoignant le vœu formé par l’Assemblée citoyenne.
Et parce que j’ai l’intime conviction que la participation des jeunes à la vie de la Cité est une des conditions de survie de nos démocraties, j’ai décidé d’ouvrir le vote dès 16 ans.
Mes chers amis,
En 2025, Paris continuera à défendre ses valeurs fondamentales : l’état de droit, la solidarité, l’humanisme … et le féminisme.
Le 8 mars, à l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes, nous dévoilerons un parcours consacré aux femmes remarquables, les Oubliées de l’histoire.
Nous ne cesserons jamais de les honorer : elles, dont l’histoire a été rendue invisible, dont les parcours ont été cachés, dont les découvertes ont été volées.
Trop souvent, et encore maintenant, des hommes s’accaparent tous leurs efforts et les ont mises au banc de la société, les rendant invisibles. Il est donc essentiel de leur consacrer l’hommage qu’elles méritent.
Je veux rappeler à quel point les femmes ont œuvré à l’édification de notre pays, et de Paris.
Je pense à nos contemporaines : athlètes, écrivaines, peintres, scientifiques, activistes, femmes politiques.
Leur invisibilisation est toujours un réflexe. Et je sais de quoi je parle.
L’intime est aussi politique c’est le grand acquis du combat des femmes.
C’est pourquoi la lutte contre les violences sexistes et sexuelles est un sujet politique rôle.
Sujet politique qui nous concerne. Ce n’est pas une question privée. Plus de 40 ans de luttes féministes nous nous ont permis d’y arriver.
Nous avons reloger le Collectif Féministe Contre le Viol.
Au lycée Brassens, dans le 19ème arrondissement, ce qui permettra au collectif de maintenir, dans les meilleures conditions possibles, son aide et son soutien essentiels aux victimes de viol et d’agressions sexuelle grâce aux lignes nationales « Viols Femmes Informations » et « Violences Sexuelles dans l’Enfance ».
Comme le demandent les associations depuis de nombreuses années, comme l’a fait l’Espagne il y a 20 ans, la France doit se doter d’une loi globale.
Oui, nous avons besoin d’une nouvelle définition du consentement, et d’une nouvelle définition du viol.
En 2024, Gisèle Pelicot a choisi de prendre à témoin la société en refusant le huis-clos.
Nous savons ce que nous lui devons.
Pour toujours.
Nous continuerons. Pour que la honte change de camp et pour mettre fin à l’impunité.
Il faut désormais que la société et les politiques se hissent à sa hauteur, et regardent le problème en face. Paris y contribuera.
Et, pour conclure, je vais reprendre cette citation pleine de vérité du président Lyndon Johnson qui déclarait en 1966 à Chicago, à l’occasion d’un banquet démocrate.
« Lorsque le fardeau de la présidence semble anormalement lourd, je me rappelle toujours que la situation pourrait être pire. Je pourrais être maire. »
Être maire, c’est le plus beau des mandats, mais sans doute aussi le plus exigeant,
Être maire, c’est être au cœur de la vie de nos concitoyens, c’est porter une vision, incarner des valeurs, affronter avec courage les épreuves, les calomnies, les attaques,
Être maire, c’est tenir bon,
Être maire, c’est rester droit dans ses bottes vis-à-vis des lobbies, des intérêts privés comme des puissances extérieures,
Être maire, ce n’est pas se planquer dès que les vents contraires soufflent,
Être maire, c’est être en première ligne,
Être maire, c’est tenir le cap,
Être maire, c’est résister.
Pendant dix ans, ma seule boussole a été l’intérêt général, l’intérêt de Paris, l’intérêt des Parisiennes et Parisiens. Il a fallu affronter des tempêtes, tenir bon face à toutes les pressions et aux attaques incessantes. Nous avons tenu bon, parce que nous avions un objectif clair : « changer la vie des gens ». Et quelle fierté de voir aujourd’hui toutes les transformations que nous avons menées ensemble produire du bonheur.
Pour 2025, il ne s’agit pas seulement de continuer, il s’agit d’aller encore plus loin.
Les défis et les crises à venir seront durs. Je vous le répète.
Les temps seront durs pour la démocratie, durs pour l’écologie et le climat, durs pour les humanistes, durs pour les femmes, encore et toujours en première ligne des attaques.
Je pourrais vous dire que 2025 sera apaisée et pacifiée ; mais personne ne me croirait. Et Paris, capitale des libertés, ne sera pas épargnée. Paris restera un phare, une lumière qui continuera de scintiller, un lieu de création, de tolérance et d’engagement fraternel face aux défis de notre siècle.
Victor Hugo nous disait : “Paris est un semeur. Où sème-t-il ? Dans les ténèbres. Que sème-t-il ? Des étincelles.”
Alors, mes amis, en 2025, nous n’avons pas le droit de nous planter, il nous faudra accélérer et ne jamais oublier nos valeurs ni les belles missions qui nous animent : servir Paris et ses habitants, cultiver la démocratie et la culture qui doivent être partout, faire confiance aux femmes, et transformer notre ville.
Soyons confiants :
Appuyons-nous sur notre expérience.
Appuyons-nous sur notre légitimité, elle est grande.
Appuyons sur la force de notre collectif, sur les citoyens dont nous pouvons être si fiers.
Oui, en 2025, nous allons continuer à « changer la vie », c’est ce qui engage tous nos êtres, c’est notre exigence.
Mes chers amis, je vous souhaite une belle année 2025 à chacune et à chacun, à vos êtres proches et à tous ceux qui vous entourent.
Que cette année vous soit pleine de joie, de santé et d’espoir.
Vive Paris !