Paris est bien gérée comme l’attestent la certification de ses comptes par des experts indépendants sous l’égide de la Cour de Comptes et les notations régulièrement attribuées à la capitale par les agences de notation financière.
C’est ce qui permet à notre Ville d’emprunter à des taux attractifs pour mieux investir et préparer l’avenir.
Notre situation financière est équilibrée. Aujourd’hui, la dette de Paris se monte à 8 milliards d’euros avec un patrimoine municipal évalué à 44 milliards d’euros.
Gouverner, c’est investir pour préparer l’avenir, faire des choix et nos choix, sont clairs :
- Assurer un haut niveau de services publics ;
- Poursuivre les investissements en faveur de la solidarité, de la transition écologique et du logement.
Nous accélérons nos investissements en engageant 1.8 milliards d’euros dont 550 millions en faveur du logement, 170 millions en faveur des rénovations thermiques des bâtiments, ou encore 86 millions pour la transformation de l’espace public, nous luttons contre le réchauffement climatique et l’adaptation de la ville avec l’accélération des investissements pour atteindre l’objectif de neutralité carbone en 2050 et le logement social pour atteindre les 40% de logements publics en 2035.
A Paris, nous protégeons aussi, et c’est dans une logique de « bouclier social » que nous concevons les dépenses de fonctionnement pour préserver les tarifs de cantine scolaire, la gratuité du périscolaire ou encore la gratuité des transports en commun pour les séniors, les enfants et les personnes en situation de handicap.
Nous agissons et donc nous empruntons.
Nous empruntons parce que construire des logements sociaux, parce que financer la transition écologique, c’est être responsable et préparer demain, c’est agir pour nous et aussi pour les générations futures.
Contrairement à l’État, nous empruntons pour investir et non pas pour financer nos dépenses de fonctionnement.
Pour préparer l’avenir, nous agissons et nous agissons seuls. L’aide de l’État pour Paris (la dotation globale de fonctionnement) pour 2024 se résume à un chiffre : zéro euro.
Difficile de faire moins, mais c’est sans compter sur la hausse constante de la péréquation qui, elle, ne connait ni trêve, ni pause et continue, inexorablement, invariablement son ascension : elle atteindra près de 780 millions d’euros en 2024, soit une multiplication par 9 en 14 ans et tout cela sans la moindre prise en compte des charges de centralité qui pèsent sur Paris.
Non seulement l’État n’aide pas Paris, non seulement il augmente nos contributions mais en plus il nous empêche de mettre en place un certain nombre de solutions : nous avons proposé un certain nombre d’amendements au Parlement, dans le cadre du Projet de Loi Finances 2024 et qui portaient, par exemple, sur la proportionnalité de la taxe de séjour ou encore sur la taxe d’habitation des résidences secondaires. Tous ont été rejetés avec le 49.3.
Nous avons fait le choix, l’an dernier, d’augmenter la taxe foncière de 7 points, conséquence des contraintes absurdes imposées aux collectivités par le Gouvernement.
Nous le savons, augmenter un impôt n’est ni populaire en soi, ni facile.
La taxe foncière atteint à Paris 20,5% à Paris, un taux bien en-deçà des 41,6% en moyenne pour les grandes villes.
Et parce que la solidarité et l’accélération de la transformation écologique de notre ville sont nos priorités, nous avons aussi prévu d’exonérer à 100 % le paiement de la taxe foncière les propriétaires qui auront investi dans la rénovation thermique de leur appartement entre 2020 et 2026, les propriétaires les plus fragiles, rencontrant des difficultés économiques, les titulaires de l’allocation de solidarité aux personnes âgées (ASPA) et de l’allocation supplémentaire d’invalidité (ASI), et enfin les redevables de plus de 75 ans et les titulaires de l’allocation adultes handicapés (AAH) sous conditions de ressources.
Alors oui, il existe une alternative à l’augmentation de la taxe foncière : augmenter de 40% les tarifs de la cantine, mettre fin à la gratuité des activités périscolaires, à la gratuité des musées, geler le recrutement de 400 policiers municipaux, stopper le remboursement du Passe Navigo (365€ par enfant remboursés par la Ville) pour les adolescents et les seniors sous conditions de ressources, fermer les piscines publiques, comme dans plusieurs villes de France à cause de l’augmentation du prix de l’énergie, ne plus accompagner 200 000 foyers parisiens grâce aux aides du centre d’action sociale…
Nous n’avons pas fait ces choix. Nous avons construit un autre chemin, conforme à nos valeurs et nos convictions, un choix conforme au programme validé par les électeurs lors des dernières élections municipales. Nous avons fait le choix d’investir 1,8 milliard sur la solidarité, le logement social, le service public et la transformation écologique de Paris.
Ces sujets essentiels qui sont au cœur des préoccupations de Parisiennes et des Parisiens.