Le 8 mars est la journée internationale de lutte pour les droits des femmes. En 2024, c’est l’occasion de rappeler les combats de générations de femmes qui ont combattu pour les droits qui ont été conquis de haute lutte, mais aussi de consolider pour l’avenir et les mettre à l’épreuve des crises. C’est ce qu’a fait, dans un rare moment de consensus, le Parlement le 4 mars en inscrivant l’IVG comme une « liberté garantie » dans notre Constitution, sous l’impulsion de la gauche. Les droits sexuels et reproductifs sont en effet un enjeu d’égalité et une liberté fondamentale ; ils font toujours face à une opposition agressive de mouvements réactionnaires partout dans le monde, y compris en Europe. La Tour Eiffel a été à l’unisson des mouvements féministes pour cet événement historique par un scintillement exceptionnel, et les élu.es de Paris, notamment de Paris en Commun, étaient également au rendez-vous.
Mais le 8 mars ne célèbre pas pour autant une égalité qui serait acquise : la marche vers l’égalité des femmes et des hommes ne fait que commencer, et nombreux sont les domaines où la tâche est encore grande ! Et notamment s’agissant de l’accès aux responsabilités. Ce 8 mars, une Conférence Capitale réunit à l’Hôtel de Ville Michelle Bachelet, ancienne Présidente de la République du Chili, Shirin Ebadi, avocate et Prix Nobel de la Paix, et Dilma Roussef, ancienne Présidente de la République Fédérative du Brésil et Présidente de la Nouvelle Banque de Développement, autour de cette question : « En 2024, une femme = un homme ? Une question de pouvoir ». Jeux Olympiques et Paralympiques obligent, de nombreux événements ont également lieu cette année à Paris et dans les d’arrondissements autour des femmes dans le sport, des sportives à (re)découvrir, de l’égalité dans la compétition comme dans la pratique amateur.
Mais l’égalité femmes-hommes à Paris est loin de se résumer à la programmation d’événements ou à la journée du 8 mars : c’est toute l’année, dans tous les domaines, et jusqu’au cœur de la définition de nos politiques publiques et de ses documents-cadres.
L’égalité femmes-hommes, c’est ainsi le premier pilier du Plan Égalité 2021-2023 qui irrigue l’action de la Ville et fait suite aux travaux et des élu·es et des services de la Ville de Paris. La lutte contre toutes les discriminations, l’inclusion des personnes en situation de handicap forment les autres axes de ce Plan transversal et détaillé. Il vise à rendre visibles et cohérentes les approches engagées qui s’inscrivent dans une approche intégrée de l’égalité au sens large, dans l’optique notamment de la Convention européenne pour l’égalité femmes hommes dans la vie locale, que la Ville a signé en 2006. La convergence de ces démarches de labellisation AFNOR (Label Alliance : égalité et diversité) et de mise en cohérence des actions municipales en faveur d’une plus grande égalité et d’un réel accès aux droits, prestations, services et ressources, mettent en relief les responsabilités et opportunités de la Ville de Paris aussi bien comme employeur que comme responsable des services publics qui relèvent de sa compétence, et comme pépinière d’initiatives concrètes pour diffuser la culture de l’égalité et de la lutte contre les discriminations.
Pour faire le point année par année des progrès réalisés, la Ville rédige tous les ans comme l’y engage la loi du 4 août 2014 un Rapport sur la situation en matière d’égalité entre les femmes et les hommes. Il recense et valorise les politiques publiques menées par la collectivité, en interne, vis-à-vis des agent·es, et en externe, en direction des Parisiennes et des Parisiens. Les informations et les données financières (rassemblées par le service dédié de la Ville, le Service égalité, intégration, inclusion) permettent d’avoir une vision assez précise des efforts consacrés par la Ville en la matière, particulièrement dans les dernières années en raison de la démarche engagée autour de la budgétisation sensible au genre (BSG). Le Rapport sur la situation en matière d’égalité met en évidence son articulation avec le Plan Égalité et aussi avec cette dernière démarche avec le rapport BSG de l’année 2022 présenté au Conseil de Paris de décembre. Enfin, une mission dédiée à l’égalité professionnelle pour les agentes La MEPI (Mission égalité professionnelle et inclusion / DRH) est chargée de l’égalité professionnelle et de la lutte contre les violences sexistes et sexuelles au travail, au sein de la Ville. La MEPI met en œuvre une politique interne visant l’égalité réelle entre les agentes et agents de la fonction publique parisienne, dans l’ensemble des procédures RH pour toutes les directions de la collectivité. Elle est notamment coordinatrice du label Alliance et exerce des missions d’expertise et de soutien méthodologique auprès des directions.
Enfin, une politique d’égalité Femmes-Hommes cohérente doit nécessairement pouvoir s’appuyer sur une action déterminée contre les violences sexistes et sexuelles car ces violences hypothèquent l’intégrité et la sécurité des femmes, de manière très spécifique, et peuvent les empêcher de réellement déployer leur potentiel dans tous les domaines. Créé en2014, l’Observatoire parisien des violences faites aux femmes (OPVF) est un lieu de concertation qui contribue à bâtir un arsenal de protection pour les femmes victimes de violences.
L’OPVF présente chaque année son bilan sur ses différentes actions (les jeunes femmes face aux violences, les enfants co-victimes de violences conjugales, l’hébergement et le logement…) et dispositifs (comme le téléphone grave danger), ainsi que les formations réalisées. Enfin l’OPFV rédige chaque année un état des lieux des violences faites aux femmes qui permet d’avoir une vision précise et chiffrée de l’ampleur du phénomène à Paris. Vous pouvez en retrouver les informations et rapports sur Paris.fr
Alors en 2024 comme tous les ans, la Ville de Paris est au rendez-vous du 8 mars tous les jours, dans tous ses domaines d’action. Parce que l’égalité femmes-hommes est un combat de tous les jours.
Crédits photos © Ville de Paris